À sens unique ?

À l’aube d’un tournant historique, une ligne mortifère se trace. Celle d’un conflit militaire ouvert entre le camp des États-Unis et celui de la Chine. L’administration Biden se prépare à entrer en guerre contre la Chine. Deux projets vont s’affronter pour la domination mondiale : celui d’un monde multipolaire chinois, et celui du monde unipolaire des États-Unis. Les regards se tournent vers l’océan Pacifique, où les États-Unis construisent une alliance transnationale pour encercler la Chine et préserver leur hégémonie mondiale. L’hypothèse d’une nouvelle guerre mondiale n’a rien de réjouissant. Nous devons nous rappeler que les deux guerres mondiales ont été l’occasion d’une transformation radicale du capitalisme. Certains ne l’ont pas oublié, ils poussent même en ce sens. Il suffit de regarder ce qu’il se passe en Allemagne, avec leur ministre des affaires étrangères, Mme Annalena Baerbock, qui sillonne les pays du monde entier afin de les rallier au camp étatsunien. On peut s’attendre au pire.

Autant balayer les chantages qui vont émerger pour justifier les atrocités d’aujourd’hui et de demain. Essayons de ne pas reproduire les erreurs passées ni de céder à aucun camp, mais plutôt de renoncer au conflit historique mis en place. On sait à quel point la guerre dépasse la simple question du conflit militaire interétatique. C’est la guerre permanente comme mode de gouvernement.
Il faut plutôt partir de la multiplicité des mondes subsistants et naissants, cherchant le bon angle d’attaque pour mettre à mal l’infrastructure du capital. « Dans les nuits d’anéantissement de la dernière guerre, un sentiment ébranlait la structure de l’humanité, ressemblait au bonheur des épileptiques. Et les révoltes qui suivirent cette guerre furent la première tentative de prendre le contrôle du corps nouveau. La puissance du prolétariat est l’échelle qui mesure en degrés sa guérison » (Walter Benjamin, Rue à sens unique).

Entêtement

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