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Silence et langage

1. Dialecte

Il y a eu un temps où la parole était seulement une possibilité parmi l’infinité des choses possibles. Sur la Terre quelques hominidés ont commencé à chanter comme les oiseaux. On chantait avant de parler. Et la parole a été un fleuve qui a tari un long silence. Un premier silence. Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un nouveau silence.


Comment formuler la question ? L’intuition me semble claire, mais son portrait reste énigmatique. J’ai dit silence, mais on parlera tout de suite de parole. De langue, de langage. Une certaine étymologie du verbe « commencer » ouvre l’image d’un aller ensemble vers l’intérieur. On peut commencer par quelques mots assez récents de Giorgio Agamben. Je vous lirai trois extraits du discours à la conférence des étudiants de Venise contre le Green Pass, le passe sanitaire italien. Ces extraits résument assez bien quelques thèses qu’Agamben formule depuis longtemps. Mais l’actualité renforce davantage leur force :

« L’hypothèse que j’entends vous suggérer, c’est que la transformation du rapport à la langue est la condition de toutes les autres transformations de la société. Et si nous ne nous en rendons pas compte, c’est que la langue par définition reste cachée dans ce qu’elle nomme et nous donne à comprendre. Comme l’a dit un psychanalyste qui était aussi un peu philosophe : “Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit”. »1

Cette première hypothèse sera le point de départ de notre réflexion. Notons qu’elle ne parle pas simplement de la langue et de son rôle constitutif d’une culture. Elle parle du rapport à la langue. Il faudra en tenir compte pour la suite. Passons au deuxième extrait :

« Et qu’est-ce qu’on appelle aujourd’hui la science, sinon une pratique du langage qui tend à éliminer toute expérience éthique, poétique et philosophique de la parole chez le locuteur pour transformer le langage en un outil neutre d’échange d’informations ? »

Selon Agamben, la science représente un rapport au langage d’une extrême relevance. Pour lui, la science transforme le langage en moyen d’échange d’informations. Gardons en tête l’idée d’un rapport au langage qui impliquerait une transcendance formelle. Cette transcendance, qui dit la bonne langue, fait la langue. La réduction éthique, et poétique, est le résultat d’une opération de conduction. Passons au troisième extrait :

« La première tâche qui nous attend est donc de retrouver un rapport jaillissant et presque dialectal, c’est-à-dire poétique et pensant avec notre langue. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons sortir de l’impasse que l’humanité semble avoir prise et qui conduira très probablement à l’extinction – sinon physique, du moins éthique et politique. Redécouvrir la pensée comme un dialecte impossible à formaliser et à formater. »

Ce troisième paragraphe qui finalise le discours complète une image où l’on pourrait souligner quelques repères stratégiques. Premièrement, Agamben nous dit qu’il faudrait trouver un autre rapport avec notre langue. Alors que l’idée de langue a été capturée et soumise à des opérateurs modernes comme l’école, les académies, les instituts, les différents médias de masse, etc., il faudrait trouver un rapport dialectal, poétique et pensant. Un rapport dialectal nous met déjà à contre-courant de l’idée d’une langue unificatrice, nationale, et souveraine, si l’on veut. Le dialecte déborde, dans son rester dialectal. Le caractère poétique et pensant d’un rapport subversif découle de la dialectalité. En elle, des principes de production primitifs sont à l’œuvre. On ignore terriblement ces principes. Depuis longtemps.

Pour Agamben il y a un front à l’intérieur de la langue, et il y a une manière de trouver une offensivité, en refondant notre rapport à celle-ci. L’inversion préconisée propose évidemment une langue dialectale, et la voie des dialectes. Mais il ne s’agit pas simplement de lire, écrire et parler les dialectes. La clef est, au moins en partie, ailleurs. On pourrait avoir un rapport dialectal même si l’on parle français. Si l’on parle français en dialecte, bien sûr. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?

En ce qui suit, nous allons essayer de comprendre un peu quels pourraient être les traits de ce rapport dialectal. Voilà le point fondamental. Le fil à suivre.


Mais avant de continuer, ça serait bien de s’attarder un peu sur la fin du paragraphe que nous venons de lire : « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons sortir de l’impasse que l’humanité semble avoir prise et qui conduira très probablement à l’extinction – sinon physique, du moins éthique et politique ».


Dans ce temps de la fin, on fait face à deux destructions. Une physique et une autre que l’on peut dire spirituelle. Deux extinctions qui correspondent au même mouvement. Entendons-nous, deux c’est un. Ce dédoublement, matériel et spirituel, sert à placer le rôle de la langue à l’intérieur de cette histoire. C’est-à-dire, à mieux comprendre la dévastation et ses causes. Comme nous le disions précédemment, c’est parce que la langue se cache derrière ce qui est dit qu’on ne sent pas de manière directe et constante le ravage. Le silence dont je parlais au tout début, le nouveau silence, grandissant, est le pendant du bruit informationnel. Ce bruit, produit par la technique, est déterminé par un rapport au langage. C’est dans ce sens qu’un dialecte impossible à formaliser ou à formater serait vital, comme dit Agamben.

2. Un rapport morbide

On peut dire que dès que la domination du capital a été pensée, la question du rapport entre langue et capital a été aussi d’une certaine manière déjà formulée. Dès le moment où l’on a essayé consciemment de contrer la domination idéologique, en s’organisant et en écrivant contre le capital. Cela est vrai, au moins en partie. Chez Marx, la question est déjà bien figurée. La critique de l’idéologie dessinait le contour d’un espace de lutte dans lequel le langage et la culture bourgeoises devaient être confrontées. Mais ce chemin sera, en général, éminemment scientifique. Cela veut dire qu’il s’agit de retrouver une vérité dans le langage, ou un langage de vérité. Nous en subissons encore les effets linguistiques, politiques et affectifs. Cela n’empêche pas de reconnaître ce qu’apporte le marxisme. La question touche autre chose.

On peut dire que dans les marxismes, en général, la production de la critique prend encore la forme logocentrique. Le logocentrisme pouvant être défini de la manière suivante : « une seule langue », ou d’un autre point de vue, « un langage supérieur ». Les problèmes liés à cette voie ont été soulevés depuis longtemps. Michel Foucault, et son ontologie de nous-mêmes, et surtout la déconstruction, proposée par Jacques Derrida, sont des noms incontournables en ce sens. Mais ce qu’il est important de retenir pour la suite, c’est l’existence d’une tradition qui prend en compte la langue d’une manière stratégique, en restant borné par sa forme concentrique. C’est le contraire de la voie dialectale, dont nous venons de parler. On peut comprendre comment différentes idées du communisme pourraient découler de chaque direction possible.

Ce qu’on appelle le tournant ontologique nous donne un exemple contemporain de ses propres traits. On parle du tournant ontologique opéré par quelques anthropologies, amplifié pour l’écologie politique associée à ce mouvement. Il s’agit fondamentalement du décentrement de l’homme, à partir des quelques thèses tout à fait puissantes, sur le champ de la métaphysique occidentale. Mais ce qui semble évident, c’est que la littérature qui résulte de cette perspective ne propulse pas une vraie rupture par rapport aux structures de production du langage. Comment pourrait-on contrer la métaphysique occidentale si la structure même de production linguistique moderne reste debout ? Il s’agit bel et bien de la production d’une poétique et d’une sensibilité qui est en cours. « Il faut sauver la planète ». Alors, les traits totalisants apparaissent d’une manière plus ou moins subtile. Il faudrait plus de temps pour ouvrir cette question, tellement cruciale de nos jours. L’écologie est une langue qui se pense comme l’unique. Ainsi, la fabrication du silence peut être aussi l’institution d’une nouvelle langue.

On peut dire que le rapport morbide à la langue est en expansion dès que la question du rapport en tant que tel n’est pas posée. Pour revenir à Agamben, il faudrait voir comment ce qu’on pourrait appeler le rapport informationnel au langage inhibe le rapport dialectal. Cela veut dire que les effets de ce rapport informationnel n’ont pas seulement des effets de destruction « physique », qu’on connaît bien maintenant, mais aussi qu’ils déterminent notre capacité à être ensemble, à penser, et à donner du sens par nous-mêmes aux choses.

Le développement des sciences et de la rationalité techno-scientifique sont un élément fondamental dans l’évolution de la langue dans le sens de l’information. Voici un extrait de Qu’est-ce qu’est la métaphysique ? de Heidegger. Ce fragment nous donne un accès au rapport informationnel. Heidegger nous parle de science :


« Dans les sciences s’accomplit – selon l’idée – un mouvement de venue en la proximité vers l’essentiel de toutes choses.

(…)

La science a son trait distinctif en ceci qu’elle donne, expressément et uniquement, d’une manière qui lui est propre, le premier et le dernier mot à la chose même. »

C’est cette fidélité à la chose même qui constitue l’essentiel du rapport informationnel. En laissant la chose parler d’elle-même, le silence se fait. Mais, quels sont les traits de cette parole ? En tout cas, il semble que ses effets sur la langue dépassent le champ scientifique et technique. Quand Bruno Latour présente l’idée du parlement des choses, par exemple, cela ne projette pas autre chose qu’une nouvelle économie de la représentation. On ne peut pas s’attarder maintenant sur le projet de Latour. Ce qui nous intéresse, c’est ce qui lie la fidélité à la chose même, et le projet latourien, qui passe pour une intégration dans la représentation qui prétend réformer le plan de la souveraineté. Alors, ce lien ouvre la question de la précision. C’est-à-dire au découpage clair et juste.

Mais, que veut signifier « préciser », à vrai dire ? On doit se demander quel est le lieu de la précision dans notre la langue. Pour commencer, il ne faudrait pas confondre ordre et précision. Quand on parle de précision, on ne fait pas forcément référence à un cadre rationnel spécifique. Autrement dit, un effort de précision, en langue, n’a pas un but nécessairement réductif, c’est-à-dire classificatoire. Dans ce sens le parler scientifique n’inaugure pas tout le sens de la précision. Le mot juste naît avec la langue. Il a sa cohérence propre, et adhère à la langue de manières multiples. Les associations sont souvent tout à fait obscures, et se perdent dans la nuit de l’inconscient.

D’autre part, bien que de prime abord on puisse associer la précision à l’univocité, on ne peut pas dire que la précision soit simplement du côté de l’univoque. C’est à dire, du sens unique. Un mot et une phrase peuvent être suffisamment imprécis pour gagner en précision. Le travail de précision est sûrement un mouvement qui va sans cesse de l’univoque vers l’équivoque. On verra toute de suite cette plasticité est fondamentale en mathématiques. En ce qui concerne la science, on peut facilement reconnaître la réduction que les sciences produisent, dans le but de faire parler les choses, comme nous le disions auparavant. Le but en ce qui suit serait plutôt de voir de plus près par où passe la circulation entre le langage scientifique et d’autres formes de langage.

3. Mathématiques

Si l’on prend le sens le plus répandu de précision, les mathématiques apparaissent comme l’ensemble de pratiques les plus poussées en ce sens. La tradition mathématique occidentale qui commence en Grèce il y a vingt-cinq siècles, nous place devant une démarche de précision inédite jusqu’à alors. La définition extrêmement précise du point que nous donnera Euclide est un bon exemple des pierres fondatrices de ce qu’on appelle l’édifice mathématique. Un point c’est ce qui n’a aucune partie, écrit-il. Le tout est plus grand que la partie, nous avait-il prévenus, un peu avant.

En général, ce qu’on connaît des maths est surtout ce qu’on apprend durant notre enfance, à l’école, puis dans le secondaire. De l’école au lycée, les mathématiques font partie des choses qu’il faut apprendre. On nous montre comment écrire les nombres. À les additionner. La multiplication peut être moins intuitive. Mais, on voit vite les conséquences. On apprend plus tard à calculer l’aire d’un cercle. Alors, les maths sont des formules. Les formules apparaissent, et nous ne comprenons pas le temps et le travail que la formulation a pris. On apprend très vide ce qui représente des siècles de construction. La géométrie analytique de Descartes et l’analyse apparaîtront à leur tour, beaucoup plus tard, mais la profondeur des Éléments d’Euclide, et les changements du langage ne nous seront pas vraiment expliqués. On sait que cela devient des plus en plus abstrait et que cela sert à calculer. C’est tout. De vagues références à la trajectoire des projectiles ne sont pas suffisamment claires pour qu’on puisse lire les théorèmes entre les lignes. À comprendre le sens du calcul, ainsi que le destin de la science moderne. Ne parlons pas de la vieille question de la difficulté qu’implique l’étude des maths. Restons pour l’instant sur ce vague, et au fond étrange, ensemble de signes et vérités qu’on nous a présentés comme d’une très haute valeur.

Normalement on va placer les maths à l’intérieur du domaine scientifique. Dire que les mathématiques sont une science veut dire plusieurs choses, sachant qu’on pourrait définir l’idée de science de différentes manières. Sans parler encore de méthode ni d’objets, on peut dire que les sciences partagent le destin de la philosophie. Celle qui commence avec Platon. En ce sens les maths produisent des connaissances. « Tout est nombres » disait Pythagore. Et encore aujourd’hui la distinction entre création et découverte de l’objet est difficile, voire impossible à faire. C’est l’attention sur les langages que la tradition mathématique propose, qui rend le sens d’objet, presque insaisissable. Il est difficile finalement de séparer la chose du langage. Voilà un point fondamental.

Tout à l’heure on parlait d’univocité. On disait qu’en science la précision se présentait encore comme un va-et-vient entre l’univoque et l’équivoque. C’est-à-dire que malgré caractère foncièrement réductif de la démarche scientifique, le travail de précision est d’une certaine manière en continuité avec des opérations primitives en ce qui concerne la production du langage. Pour certains domaines mathématiques, cela est encore plus vrai.

Le célèbre mathématicien américain William Thurston, dans un texte de 1994 qui s’appelle On proof and progress in mathematics, nous dit :

« Voici quelques divisions majeures qui sont importantes pour la pensée mathématique :

Et la première à apparaître c’est :


(1) Le langage humain. Nous disposons de puissants moyens spécifiques pour parler et comprendre le langage humain, qui sont également liés à la lecture et à l’écriture. Notre capacité linguistique est un outil important pour la pensée, et pas seulement pour la communication… Le langage mathématique des symboles est étroitement lié à notre capacité de langage humain. »

À première vue, ce constat pourrait paraître une banalité. Pourtant il révèle quelque chose qui contredit beaucoup de préjugés qu’on pourrait avoir en ce qui concerne le travail des mathématiciens. En mathématiques, le langage naturel est fondamental pour la pensée. En vue de donner une dentition de la tâche des mathématiques, Thurnston met en avant la notion de pensée. « Thinking ». Pour lui, les processus de formalisation symbolique sont alors en continuité avec les autres productions linguistiques. Le langage symbolique est une production fondamentale qui est en continuité avec les autres manières de produire le langage, et fait partie des moteurs de la pensée. Cela dit, la formalisation présente des risques, surtout quand l’écriture recouvre les autres pratiques qu’on trouve au sein d’une communauté de recherche. Thurnston en a conscience, et nous en parle. Une autre chose à remarquer, c’est qu’il parle de « langage humain ». Par opposition au langage informatique sûrement. Au début des années 1990, le travail avec des ordinateurs devenait de plus en plus courant pour les mathématiciens.

Pour l’instant, ce qui nous intéresse c’est cette intuition selon laquelle le penser de la pensée scientifique, n’est pas seulement réductif, même si ses effets globaux propulsent finalement le calcul sur toutes les choses. Sa forme d’agencement du langage peut expliquer la colonisation des parlers « non scientifiques ». Seulement en comprenant le lien entre les différentes formes de langage, par exemple le langage symbolique et le langage naturel, on pourra accéder d’un côté au mouvement de réduction qui opère la pensée mathématique, mais aussi comprendre comment les langages numériques et informatiques, transforment à leur tour l’ensemble des langages. C’est justement sur ce point qu’on peut aborder la question du rapport au langage en cours. La numérisation.

4. Langage et communisme

Si la science, surtout comme moteur de la technique moderne, ouvre un rapport informationnel au langage, la numérisation et les langages informatiques ont ajouté certainement une nouvelle dimension au tableau que l’on vient de décrire. Sur cette surface, on peut dire que l’univocité est devenue la règle du signe. Aujourd’hui, les algorithmes corrigent non seulement l’orthographe, mais aussi le style de nos textes. Et le code devient la langue qui conduit des opérations de tout ordre. La langue, qui porte nos désirs, images, questions, jusqu’au plus petit détail de notre existence, est traduite en langage numérique. Et la pensée se construit de plus en plus en fonction des fonctions algorithmiques, des mots clefs, et d’une visibilité visible. On s’habitue à parler avec des machines. Paradoxalement, on doit déclarer, de temps à autre, qu’on n’est pas des robots. Pour l’instant l’émetteur humain reste un humain, et l’intelligence artificielle un robot. Les transhumanistes devront encore attendre.

Jadis, les langues étaient produites en absence de tout centre de production. Aujourd’hui l’intelligence artificielle dépasse toute institution qui a voulu soumettre la langue par le passé. Mais cette source commune qui coule encore, celle de la parole perpétuellement décentrée, c’est à elle que nous devons les plus beaux mots, les plus moches, mais aussi les phrases qui pourront nous changer la vie, et celles qui se perdent dans le l’imperceptible mouvement du quotidien. Intuitivement on voit tous comment un appauvrissement suit un autre. Et comment l’extinction de masse présentée comme corrélat la destruction de la source qui nous convoque aujourd’hui. Car on voudrait parler de communisme. Le silence tue les amitiés. Le langage numérique, le code, est peut-être la réduction la plus radicale du devenir des signes. C’est le langage univoque par excellence, où les ambiguïtés ne sont pas permises. La ligne de code est transcendante. Programmatique. En ce sens l’effet de cette production d’ordre, se présente dans les différents espaces touchés par cette formation. Mais surtout dans le langage, le moyen pur par excellence comme dirait Agamben, en lui extirpant son potentiel profanateur.

Cet état de choses explique pourquoi l’équivocité de la poésie prend des traits plus offensifs que jamais. Parler en dialecte veut dire déjà, peut-être, parler vrai. Dans le sens de parler juste. La justice des mots rompra peut-être le silence par une ellipse. Étant l’ellipse le manque qui ne manque pas. L’hyperbate est juste. Si on le définit comme l’excès qui manque toujours. On parle de parler. Pas d’écrire un poème. Dionys Mascolo a écrit dans son Communisme : « Théoriquement le communisme devrait aboutir à satisfaire le pur besoin de parler […] Cette parole correspondrait au besoin de dire absolument ce sur quoi le silence est fait ».
Elle ne procéderait plus tant du désir, elle, que du besoin de parler, et comme telle, serait appelée à nourrir les besoins supérieurs de l’âme (besoin d’entendre, de se trouver une destination).

1 Référence à Jacques Lacan

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