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Par-delà les mouvements sociaux

L’économie enflamme les conditions d’existence et généralise la suffocation des âmes mutilées. La CGT tente de créer un mirage, celui d’un énième mouvement social. Les milieux radicaux sans boussole prennent ce mirage comme l’espoir de retrouver leur fragile existence d’antan. Pourtant un mirage reste un mirage, il n’est que le fruit d’une illusion d’optique. Résultat, le retour d’un plan de perception usé en manque constant de souffle. L’incapacité chronique de faire le constat des échecs passés (pourtant bien récents) qui nous conduit tous à « la soumission totale à l’état de choses, son acceptation sans réserve » (Dionys Mascolo, Le Communisme). Elle met en lumière la profondeur manifeste du déni pour ces milieux. Le retour toujours déjà défait du mouvement social est l’occasion pour un « grand nombre » de se rassurer quant à leur statut. Cependant leur fonction est prise au piège : être réduit à une fonction sociale de radicaux de la nouvelle gauche. Certains seront certainement satisfaits de cette fonction, d’autre seront toujours un peu plus dans le déni, se justifiant d’être impurs, quant à l’évidence ils sont tombés dans la crédulité de la communication de l’économie. Tout mouvement dans lequel règnent les conditions sociales s’annonce comme une immense défaite. Le mouvement social remplit sa fonction d’user les corps et de les rendre impuissants : laisser les corps dépressifs devant les écrans ! N’oublions pas certaines proximités de l’insignifiant Martinez et du vil Macron. Car une chose est sûre, les mouvements de dissociation sociale le sont par l’irruption de la vie, par une nécessité d’une présence commune, laissant ainsi place à la question éthique et son degré politique. Il n’y a rien à attendre des mouvements sociaux, il faut rester attentif aux nouvelles formes qui pourraient émerger.

« Car nous sentons que la vie est un peu plus compliquée qu’on ne le dit. »
Marcel Proust, Le temps retrouvé

Entêtement

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