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Communisme des âmes

Un texte de Louis René
Notre vie s’est formée dans une lutte singulière face à un monde, une aventure sinueuse, où les attentifs se sont pas seuls et où les mots ne sont plus lasses, mais inscrits dans la vie. Chaque forme du monde comme élément singulier traverse les âmes, et une relation s’établit qu’elle soit discrète ou non. Dans le lien d’ombres, où la conspiration est une mélodie qui lie les conspirateurs, cette mélodie laisse s’envoler un souffle animant leur âme. Un souffle particulier distinct des autres formes d’inspiration qui nous touchent, cette forme se nomme communisme.

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L’élaboration de la fin. Mythe, gnose, modernité

Un texte de Gianni Carchia
Il ne fait aucun doute que l’idée de modernité dominante aujourd’hui est soutenue par la conviction que le lien chrétien entre apocalypse et histoire a été rompu. Ceci a surtout été affirmé avec force par trois interprétations historico-philosophiques, dont il vaut la peine de rappeler ici les principes, justement pour tenter de montrer, par contraste, le sens de ce lien. Il s’agit tout d’abord de la conception soutenue par Hans Blumenberg de la modernité comme lieu de « l’auto-affirmation », ce qui revient à dire comme dépassement tant de la gnose que du dogme, tous deux étant compris comme des variations de l’apocalyptique. C’est une thèse qui a, dans les années récentes, été radicalisée par la philosophie de la compensation d’Odo Marquard, avec une louange de la modernité comme renaissance du polythéisme et abandon de tout schisme utopique. En second lieu, et d’une autre manière, le congédiement de l’apocalyptique se retrouve dans le théorème de la sécularisation élaboré par Karl Löwith.

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Vérité sur les radicaux qui votent !

L’élection présidentielle a révélé le véritable visage d’une grande partie des milieux radicaux, anarchistes, autonomes et antifa. Eux, trop souvent catégorisés par l’insulte de gauchiste, sont aujourd’hui bien des gens de gauche. La répétition continuelle de la France Insoumise de se dire « prêt à gouverner » devrait être un repoussoir naturel à tous les révolutionnaires. Il n’en a rien été, l’enseignement de Saint-Just a sonné dans le vide. La révolution n’est qu’une question d’apparence pour eux. En réalité, tous les militants radicaux qui ont appelé à voter pour Mélenchon révèlent le caractère profondément creux de leur apparence radicale.

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Insurrections animales

Un texte de Salem Saberhagen
À l’heure où le désastre ne fait que croître, des mouvements de résistance non humains s’intensifient. Le vivant n’a pas encore rendu les armes face au capital et à l’anthropocène. Le monde animal a, au fil des décennies, subi une accélération drastique de la destruction de ses milieux de vie. Devenant pour certains des prisonniers de Zoo en tout genre, reflétant enfin compte notre condition d’humanité. Parquer les animaux pour les préserver de leur extinction, révèle le véritable sens de notre conception de la vie. Incapable de prendre le mal à la racine, nous préférons « sauver » ces animaux de la mort, pour leur offrir avec humanisme une vie sans vie, c’est-à-dire une vie totalement soumise à la bonne volonté de l’économie. Cela ne vous rappelle rien ? « Qui voudra sauver sa vie la perdra » (Marc). Nous avons fait cette expérience regrettable d’un parc humain généralisé. Regarder sur son smartphone ou sur sa télé, des vidéos de sympathiques animaux pour soulager le vide affectif et existentiel toujours plus profond.

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Tableaux sans cadre

Un texte d’IKS
On pourrait dire qu’on est allé pour voir. Un pote y participe, c’est tout. La vanité ne peut plus nous surprendre, alors on y va. On monte au Palais de Tokyo, dans le domaine de Paris. L’exposition s’appelle Réclamer la terre. Les textes d’écofeminisme et d’écologie politique sont sur une table basse. L’année 2022 est peut-être plus claire que les autres qui ont précédé la série.

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Écologie du design, paradigme du pouvoir environnemental

Le pouvoir environnemental désigne la capacité opératoire de rendre une infrastructure technologique invisible, naturelle. L’objectif est d’informatiser l’environnement existant, c’est-à-dire faire de l’environnement un espace écologique d’objets connectés. Chaque relation devient simple interaction, le monde n’est plus, l’environnement est. L’infrastructure de la ville se fait métropole pour déployer son pouvoir environnemental.

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Écosystème, systèmes et gestion idéale

Un texte d’Henry Fleury
Il ne suffit pas de déconstruire les discours politiques sur la nature. L’inanité de ceux-ci sont d’une confondante évidence. Qui peut encore croire que les guignols de n’importe quel gouvernement pourraient nous sortir du désastre en cours ? Plutôt que de débunker chaque prise de parole de ces gens-là, entreprise aussi inutile que dangereuse, il faut remonter à l’origine de ce discours, en faire l’archéologie. C’est à ce compte-là et seulement à celui-ci que nous pourrons mettre au jour la construction philosophique d’une nature composée par l’homme comme objet d’action et de ressources. S’il nous faudrait un temps infini pour démêler les fils de la représentation de la nature et de la philosophie rationnelle totale de l’Occident. Au carrefour de cette question et de celle de la gestion toujours plus efficace de la vie se détache la notion de systèmes qui semblent être aujourd’hui le pivot de la rationalisation du monde.

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Bifurcation dans la civilisation du capital

Un texte de Mohand
Il ne s’agit pas tant de suggérer que le capital peut aujourd’hui s’émanciper de l’humanité sur laquelle il extrait l’énergie nécessaire à sa production et à sa reproduction, mais de comprendre en quoi l’articulation d’une telle hypothèse avec le devenir catastrophique des conditions d’existence permet, peut-être, de ne pas tomber dans l’écueil d’une certaine « écologie politique » ; à savoir la généralisation et l’intensification du despotisme du capital et de la domestication de « l’humanité ».

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L’écologie, économie contre la vie

Un texte d’Ezra Riquelme
Aujourd’hui, l’écologie politique a pris du poil de la bête. Devenant le dernier combat d’une jeunesse métropolisée cherchant à sauver le peu qu’il leur reste. L’écologie politique intègre le champ des luttes révolutionnaires. Cette lutte désigne une distinction avec le terme écosystème, l’écologie politique introduit la question de la finalité d’une régulation des cycles et des équilibres biologiques. Elle se perçoit comme une conscience de notre environnement. Admettant par le même geste notre interdépendance avec les écosystèmes, que nous détruisons. Le geste politique de cette écologie est la tentative de sauvegarder les écosystèmes.

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La fin du monde n’est pas une fin

Édito
Qu’importe les saisons, elles-mêmes déjà disparues. Incendies, sécheresses, et autres phénomènes dits « climatiques » s’accentuent aux quatre coins du globe. De la Californie à la Grèce, en passant par l’Inde, les conséquences du ravage universel sont visibles à tous. Les projections du GIEC n’annoncent rien de bon sous le soleil du capital. Trois ans nous annoncent-ils, avant que ne soit trop tard. Peut-être qu’il est déjà trop tard pour le fameux sursaut.

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Passion, liberté

La liberté s’articule autour de deux sentiments ou affects : le désir et la passion. Pour Levi, c’est sur ce seuil fragile d’une nouvelle inscription au monde d’avec l’universel indifférencié que se joue la passion. Absorbé dans un monde où les passions n’existent que trop peu, c’est précisément cela qu’il s’agit d’attraper à nouveau. La passion qui est le lieu de contact de l’individu avec le monde est ce qui permet au désir perdu dans l’immensité d’objets fictifs qui s’offrent à lui de comprendre quel est son objet réel. L’objet réel est le monde produit, la production du monde a toujours été la production de la séparation sujet-objet, c’est à travers le désir de transpercer cet objet réel que l’individu se libère en abolissant le rapport d’objectivité, en abolissant le monde comme objet séparé. Le monde qui s’est construit sur cette articulation est combattu par le désir et surtout la passion qui exprime le besoin d’un retrouver un rapport au monde qui soit autre qu’objectale. La passion dans ce processus de vouloir rentrer en contact avec le monde comme dépassement du rapport-objet tend aussi à abolir la subjectivité comme productrice du « monde », abolition de l’objet encerclant qu’est le monde en abolissant d’un même coup le sujet individuel.

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Le Parc Humain comme paradigme de la biopolitique positiviste moderne

Un texte de Louis René
Dans Le pouvoir souverain et la vie nue, Agamben définit le champ comme le paradigme de la biopolitique moderne. Il y a une autre forme de ce paradigme qui se joue à présent sans remplacer le paradigme décrit par Agamben, mais plutôt en effet le complète. Nous pouvons implicitement constater l’autre versant de ce paradigme par le prisme du Parc humain comme paradigme positiviste. Le plus que méprisable Peter Sloterdijk a eu au moins le mérite de percevoir la mise en condition du parc humain. L’actuelle recomposition du corps social, l’acquiescement au contrat social ne se fait plus par un accord verbal, mais par un accord vaccinal. Rejoindre la biocitoyenneté est une expérience que beaucoup ont fait, avec les regrets que l’on connaît. Ce qui se trame est la formation d’une nouvelle cité. Un nouveau parc humain en somme.

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Shelley, la désertion de la civilisation

Percy Bysshe Shelley fut animé toute sa vie par une grande flamme de la révolte qui brûlait en lui. Il n’a cessé de cracher sa haine et son dégoût à la face du monde. Celui-ci n’a cessé de nourrir sa colère, la réalité de l’injustice économique démesurée, la servitude complète des hommes obligés d’abandonner leur vie pour le travail, le sentiment d’une humanité qui se perd et se meurt dans des règles et modes de vie fictifs et détestables. Il rejetait de manière si féroce le monde à la fois dans ses œuvres que dans sa vie, ce n’était pas qu’une posture, mais une manière de vivre qui s’inscrit dans un profond sentiment révolutionnaire. Il avait le désir de vivre autrement, cela se ressent justement au sein de ses écrits, sans quoi évidemment on ne comprend d’ailleurs pas grand-chose à celle-ci. Dans ce récit trop peu connu de Shelley nommé Les Assassins que nous allons voir, il raconte ainsi une histoire qui reflète aussi ses désirs politiques et existentiels.

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Carlo Levi l’état de liberté face à l’État

Un texte d’Ezra Riquelme
Croupi dans les abîmes de la pensée, le mot liberté flotte inerte. Pourtant ces derniers mois ce mot a été repris avec vigueur par les voix des gilets jaunes et des autres personnes luttant contre le pass sanitaire et l’absurdité de l’obligation vaccinale. Une nécessité s’impose à nous, en entendant ces voix et les voix qui les méprisent. Prendre le temps de penser ce mot usé qu’est liberté. Défaire l’emprise que l’État ou de la religion du capital possède sur ce mot. Car il semple évident que se joue quelque chose dans le mot de liberté. Certainement un caractère bien plus politique que la devise républicaine française. Dans ce caractère politique se trouve un mouvement, passant d’un état un autre, un état de liberté. Ainsi, le texte Peur de la liberté de Carlo Levi apparaît comme essentiel pour s’armer dans le combat de la libération face à la tyrannie de l’Occident.

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De la liberté

La liberté est un mot qui fait horreur de nos jours. Souillé par le capital, par la modernité, oublié par les révolutionnaires et même par les libertaires. La liberté serait aujourd’hui une revendication d’extrême droite refusant de se soumettre à la vaccination de masse. Et pourtant la liberté a bien été reprise comme revendication minimale par les tentatives contre le pass sanitaire. Laissez le mot liberté serait une erreur grotesque et proclamerait la victoire de la pensée économique et démocratique sur ce terme.

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Élégie de liberté

Édito
Depuis plus de deux ans, nous sommes à terre, gisant sur le sol, incapable de se relever dignement. Les gens sont allés voter de la même manière qu’ils sont allés se faire vacciner, ils ont cédé au chantage dans une résignation généralisée, marquant dans leur chair cet état d’impuissance. Nous prenons coup sur coup, le Covid, la guerre froide, l’élection présidentielle, et dès cet été nous reprendrons bien une savate de la part du gouvernement. Certainement, dans un premier temps, une réforme des retraites, puis en un second temps un retour du pass sanitaire. Tous ces coups sont le moyen de maintenir une pression sur les corps. Rendant impossible de se relever pour les rendre. Pourtant, il y a eu un moment où la pression s’est relâchée en février dernier.

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Feu Macron, Feu Le Pen

Un texte du Comité d’action, Lycéens-Étudiants-Chômeurs
Dimanche s’annonce l’énième repetita démocratique. Tous les salopards de première appellent au même chantage démocratique face à l’extrême droite. Nous ne céderons pas à ce chantage. Notre terrain de jeux n’a jamais été les urnes, notre terrain de jeu est la rue ! Prendre la rue implique une nécessité existentielle de premier ordre : combattre nos ennemis. Prendre la rue désigne aussi notre faculté sensible à tisser des liens, dans un désir de construire des bifurcations sans la gouvernance.

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Traité du bon métropolitain

Tout le monde rêve de métropole, on quitte la campagne pour la métropole, on quitte la métropole pour étendre sa joie aux zones désertifiées par l’ennui de la ruralité sommaire. La métropole est l’environnement le plus parfait, tout peut de se connecter, tout est valorisable, tout s’enrichit en métropole, de réseaux, de culture. La jouissance est au cœur du projet métropolitain. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’être nés en métropole le savent bien, la vie métropolitaine c’est la vie sociale.

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La véritable constitution de la terre :
à propos de La tension planétaire entre l’Orient et l’Occident de Carl Schmitt

Un texte de Gerardo Muñoz
Ces courtes gloses ont été écrites à l’origine comme une analyse textuelle accompagnant la publication d’un essai pour la section « Archives et Discours » de la revue Le Grand Continent il y a quelque temps, mais n’avaient jamais été publiées. Je les mets à disposition ici avec des modifications mineures, voire aucunes. Les commentaires suivent des fragments spécifiques de La tension planétaire entre l’Orient et l’Occident et l’opposition entre la terre et la mer de Carl Schmitt publiés dans Revista de Estudios Políticos 81 (1955) et se révèlent à la lumière de l’œuvre globale de Schmitt.

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à propos de La tension planétaire entre l’Orient et l’Occident de Carl Schmitt
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Un désir de Chine

Un texte d’Ezra Riquelme
« Les devoirs passent avant les droits » nous sortait Gabriel Attal le 1er février 2022, insistant sur le ton que va prendre le futur mandat de Macron. Le bon berger avait déjà énoncé le 21 mai dernier : « Vous avez des devoirs avant d’avoir des droits » (Macron sur les sans-papiers). Décidément, c’est une obsession. Un désir de Chine croît chaque décennie dans l’esprit des gouvernements occidentaux depuis les années 2000. Tous les gouvernants ne rêvent que d’une chose la nuit : de la gouvernementalité chinoise. La séquence du Covid a produit sur les gouvernements une surintensification de ce désir de Chine. Tous regardent avec envie la fameuse réussite chinoise de la gestion de cette pandémie, tous se sont frotté les mains en voyant ces images de Chine, de confinement, de quarantaine, de délation, de répression. Une chose est sûre : la Chine n’est pas un exemple à suivre, mais bien le modèle à copier.

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Antifasciste et Anticonspirationiste dans tout leur état

Un texte de Saeba
L’impuissance de l’indignation s’étend face à la présence médiatique de l’ectoplasme fasciste. En France, cet ectoplasme a pris racine sur le despotisme démocratique toujours plus accru, sa démocratisation prit un peu plus d’ampleur au cours de ces dernières décennies grâce à la sphère médiatique dirigée par ses nombreux sympathisants. On ne peut séparer démocratie et fascisme, les deux sont liées, l’un est le corps l’autre est son ombre. La démocratie et le fascisme ne peuvent exister sans l’économie.

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Le fascisme, œuvre d’une toile de fond de la soumission

Dans un article intitulé « Réalisme et utopie dans La Personnalité autoritaire » qu’on retrouve dans la revue Prismes,Peter. E. Gordon accorde une analyse au livre ainsi qu’à la théorie articulée autour du concept de la « Personnalité autoritaire ». Il propose une lecture claire et fascinante qui s’inscrit dans un cheminement et une pensée philosophique plus globale qu’une simple considération psychologique que cet ouvrage nous donne au premier regard. Il va essayer de schématiser la conception de l’acceptation fasciste et du devenir fasciste analysé par les penseurs de la théorie critique.

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Démocratie Holocauste

Un texte d’Ezra Riquelme
La crise permanente de la démocratie est le symptôme de son despotisme paranoïaque. Il n’y a pas de crise de la forme démocratique. Les défenseurs de cette idée de crise tentent d’occulter le réel, ce qui se cache dernière ce rivage est tout bonnement les diverses tentatives de dislocation de la forme démocratique s’amplifiant d’année en année. La menace fasciste n’est pas une menace, elle est le moyen dont le dispositif démocratique tient. Quand le fascisme prend les rênes du pouvoir, il accomplit pleinement et simplement le despotisme autoritaire de la démocratie.

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Démocratie et fascisme, un cercle commun

Édito
La guerre froide est de nouveau visible aux yeux de tous en Europe, faisant de l’ombre à l’élection présidentielle française. À l’évidence tout le monde se contrefout de cette élection. Plus personne d’un tant soit peu lucide ne croit à la démocratie. Une élection ne change pas grand-chose, elle change surtout une façon de communiquer sur une façon de gouverner. Les scandales sortent et se ressemblent. Le cabinet McKinsey « conseille » ou plutôt dicte la marche à suivre au gouvernement français depuis Sarkozy en passant par Hollande et aujourd’hui le misérable Macron. Il ne faut pas s’inquiète de revoir leurs noms ou le nom de certains de leurs employés dicter le mandat présidentiel qui vient.

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Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la révolte corse

Un mouvement très important se développe en Corse, et il est nécessaire que l’opinion française et internationale en soit mieux informée, au moment où la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna doit nous conduire à voir, non à oublier, la profondeur de la brutalité de l’État et de la justice.

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Quatre positions du refus

Un texte de Gerardo Muñoz
J’irais jusqu’à dire que la stratégie du refus est quelque chose comme un dénominateur commun dans les positions critiques de la médiation politique. Bien que le refus puisse prendre plusieurs formes, j’ajouterais aussi que le refus est dirigé contre l’hégémonie au sens large (culturelle, politique, logistique, etc.). D’abord, le refus émerge de l’illusion que l’hégémonie contribue à toute véritable transformation substantielle ancrée dans le « réalisme politique ». Aujourd’hui, le réalisme est principalement employé comme un argument autonome visant à l’adhésion politique, même s’il ne fait que contribuer au statu quo et à la paralysie.

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Foucault contre Marx.
Refus de la totalité et perspectives stratégiques

Par ses concepts, Foucault démasque les mécanismes de domination cachés derrière les théories de la souveraineté et du droit. C’est un travail de dévoilement qui met au jour les techniques de pouvoir. Il met à nu les artifices symboliques de la souveraineté pour ne plus faire apparaître que les rouages et engrenages d’une colossale machine à gouverner qui constitue l’invariant métamorphique de la domination. À partir de là, on assiste à une désactivation des dispositifs qui ne permet pas de les réagencer pour en faire de nouveaux qui ne soient révélés. C’est un processus permanent de lutte qui se fonde sur de nouveaux principes évitant les écueils d’une organisation partisane pleine de microdominations. Un aggiornamento salutaire.

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Manifeste de Rivolta feminile — Rome, juillet 1970

Le Manifeste de Rivolta Feminile a marqué toute une génération de féministes durant les années 1970, lançant le féminisme de la différence qui prit corps dans les révoltes de femmes en Italie. Si le texte est critiquable sur de nombreux points, comme son binarisme et ses ontologies de l’homme et de la femme, plusieurs gestes de ce manifeste nous semblent néanmoins importants à partager par leurs caractères offensifs : le refus de l’universel masculin et marxiste, le refus de l’intégration normative : en somme, se défaire du social, pour partir de soi, c’est-à-dire partir d’expériences vécues pour élaborer une puissance de la révolte. Ce texte constitue à ne pas en douter une manière particulière de vivre le communisme.

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Camatte l’hérétique

Prendre au sérieux Jacques Camatte, pour les lecteurs de Marx quelque peu assidus, c’est accepter de commettre une hérésie. Se laisser porter par cette pensée, c’est se mouvoir au-delà des habitudes et des facilités. Elle est une de ces voix qui parle à soi contre soi, mais toujours depuis soi-même. Elle pousse à trahir ce qui se tenait là, devant nous, inébranlable comme une loi. Traversant la prophétie de Bordiga d’une révolution mondiale en 1975, depuis la théorisation de la contre-révolution, de l’émergence de la révolution (1968) jusqu’à son intégration, la pensée de Camatte accepte de se transformer sans renier ses origines. Il ne s’agit donc pas donc de faire jouer Marx contre Marx pour tenter pour la énième fois de le sauver, mais de jouer Marx contre l’époque depuis Marx et d’être forcé de le dépasser.

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Lukács, une dynamique de l’âme et des formes

Un texte de Pideme La Luna
Dans la pénombre, les rayons de soleil se font de plus en plus rares, les structures sociales liquident toute joie, toute possibilité de vivre sans elles, réduisant la vie à une expérience de laboratoire. Face à la vie biomédicale régnante, les différents axes du parti de la biopolitique poursuivent leur processus, le premier étant déjà bien organisé mondialement, le second essayant de s’organiser localement se pensant naïvement être l’antagoniste du premier. Pourtant, le second n’est rien d’autre qu’une arme diffuse de plus du premier. C’est ici que György Lukács peut nous aider dans cette quête de perception sensitive. Retrouver un sens dynamique à notre âme confinée.

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Frantz Fanon et les Sept Piliers de la Terre

Franz Fanon, qui a vécu dans sa chair la révolution et la guerre algérienne, s’inscrit clairement dans la lignée d’écrits de stratagèmes révolutionnaires. Il théorisera à partir de son expérience vécue, il sera le transmetteur par écrit de que ce toute la révolution algérienne amènera de nouveau dans l’idée de révolution, de ses composantes, dans l’idée de la guerre, de la guérilla, dans un contexte purement décolonial. Les thèses de Fanon que nous allons voir s’inscrivent dans ce cadre-là. La seule différence et non pas des moindres est que Fanon retranscrit ici une réalité vécue par les combattants algériens, il n’en est en rien le commandant, le général ou le théoricien. Fanon en est le spectateur.

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Blanchot, le changement d’astre

Maurice Blanchot n’est pas qu’un littéraire, qu’un homme qui écrit des romans éloignés du monde en s’enfermant dans son appartement. Il participera aux révoltes de son temps en y jetant son âme. Il n’aura jamais toutefois de parcours de militant professionnel rattaché à une organisation ou à une idéologie. Il restera toujours éloigné de ce monde dans une rigueur éthique, assez isolé à travers son désir continu de solitude, mais aussi paradoxalement bien entouré avec ces quelques amis avec qui il pensera et s’organisera.

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Bouleversement de la sensibilité générale par l’amitié

À travers des pensées communes, l’amitié fait office de soin. En disant cela, Mascolo nous dit que le processus qui amène à de nouvelles dispositions de pensée, c’est l’amitié, que le bouleversement général de la sensibilité a pour fondation une détresse partagée avec l’ami. L’amitié est ainsi ce qui permet ou résulte de ce bouleversement général de la sensibilité. Au fond nous pouvons dire que le bouleversement général de la sensibilité a lieu par la pensée qui se méfie d’elle-même et qui donc provoque en soi de la détresse.

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L’exigence communiste

Un texte de Louis René
On ne rencontre pas par hasard l’œuvre de Dionys Mascolo, et si on le fait, c’est souvent par la bienveillance d’un ami que nous posons notre regard sur ses écrits. Peu l’ont réellement lu de son vivant à part ses amis et quelques curieux personnages connus du monde de la pensée. Certains, comme Georges Bataille ou Gilles Deleuze, pour ne citer qu’eux, ont admiré l’œuvre de Mascolo. On doit certainement cet oubli, car en France, on lit les événements de Mai 68 sous le prisme mythologique de l’International situationniste ou bien par celui de la vision récente de la social-démocratie française. Face à cet oubli de mémoire, certains fossoyeurs du vieux monde sont allés déterrer ses écrits.

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Marxisme hérétique

Édito
Avec la réédition de certains textes de Dionys Mascolo, une petite actualité s’est ouverte. Dans ce numéro, nous proposons une modeste contribution à cette actualité. Nous nous permettons d’élargir le spectre de cette actualité par la présence de quelques autres marxistes hérétiques. L’enjeu n’est pas de ressusciter le marxisme, mais de comprendre certain de ses gestes, de ses logiques, de les saisir comme des outils à agencer avec d’autres éléments dynamiques, pour porter un impact historique.

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Écologie et pouvoir

La parution du Mémo sur la nouvelle classe écologique de Bruno Latour et Nikolaj Schultz mérite notre attention. A l’heure où une immensité des personnes entrent en rupture avec l’économie, celle-ci étant incompatible avec la vie, certains gurus de l’écologie politique, comme Andreas Malm ou Baptiste Morizot, en bons stratèges, posent les rails théoriques qui devraient mener l’écologie au pouvoir. C’est l’État qui pourra éviter la catastrophe, nous disent-ils. C’est pour rendre lisible ce mouvement que nous avons choisi de présenter chacune des dix sections du livre.

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L’état d’exception à l’époque de sa reproductibilité technique

Un texte de Flavio Luzi
L’introduction du concept de risque dans la déclaration de l’état d’exception implique l’introduction de ce dernier dans la sphère de la probabilité et de l’indéterminé. Ce n’est toutefois rien de plus que son passage du cadre de la souveraineté et de l’exception à celui du gouvernement et de la régularité. Cela sanctionne non seulement l’échappement de l’état d’exception en dehors du jus publicum europaeum, mais aussi sa consécration définitive comme technique de gouvernement.

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La métaphore de l’ennemi invisible

Un texte de Flavio Luzi
Avec tout le raffut médiatique de ces derniers mois, difficile d’avoir raté la tendance répandue dans la classe dirigeante, et l’opinion publique, à recourir au lexique militaire quand il s’agit de se référer à la situation déclenchée par la diffusion du COVID-19 : l’épidémie — ou plutôt la pandémie — ne serait rien de moins qu’une « guerre » impliquant toute la planète. Le point de départ de la pensée biomédicale moderne résiderait justement dans cette désignation métaphorique, non plus de la maladie en tant que telle, prise de façon générique, mais d’organismes pathogènes particuliers, visibles à l’aide d’instruments comme le microscope. Mais quel genre de guerre peut être une guerre contre un virus ?

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Comité invisible,« Beau comme une insurrection impure »

Un texte de passeurs franco-italiens
Le texte qui suit forme la préface à l’édition italienne des trois premiers livres du Comité invisible réunis en un volume, publiée en février 2019. Si cette préface a connu à ce jour des traductions en plusieurs langues, il n’en existait curieusement aucune version française. La voici enfin. Son actualité n’échappera à personne.

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Politique conspirative

Un texte de Mischka
Ce que nous vivons depuis deux ans déjà avec le covid montre notre capacité d’adhésion envers le mensonge. Si le virus existe bel et bien, la gouvernementalité mondiale et ses amis industriels, eux aussi existent bel et bien. Leurs intérêts n’ont jamais été notre santé. Chaque gouvernement a le devoir de tenir sa population en laisse, quant à l’industrie pharmaceutique, elle a le devoir de générer un maximum de profit à leurs actionnaires. Si cette période a vu fleurir le grand retour du conspirationnisme.

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Spleen conpiratif

Nous vivons dans l’une des époques les plus oppressives qui soit, nous le savons tous. Nous sommes sous le règne absolu du capitalisme et de tous ses ravages évidemment, sous le règne absolu de la démocratie et de son totalitarisme évidemment, sous le règne absolu des outils et des techniques de propagande évidemment, sous le règne absolu des dispositifs de contrôle de plus en plus nombreux évidemment. Jamais nous n’avons été autant en proie à l’aliénation qu’aujourd’hui.

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Discours à la conférence des étudiants vénitiens contre le pass vert, le 11 novembre 2021 à Ca’ Sagredo

Un texte de Giorgio Agamben
Je voudrais reprendre, pour commencer, certains points que j’avais essayé de mettre au clair il y a quelques jours pour chercher à définir la transformation sous-jacente, mais pas pour autant moins radicale, qui est en train d’arriver sous nos yeux. Je crois que nous devons tout d’abord nous rendre compte que l’ordre juridique et politique dans lequel nous croyions alors vivre a complètement changé. L’opérateur de cette transformation a été, de toute évidence, cette zone d’indifférence entre le droit et la politique qu’est l’état d’urgence.

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Une communauté dans la société

Un texte de Giorgio Agamben
L’Italie, comme laboratoire politique de l’Occident dans lequel s’élaborent à l’avance dans leurs formes extrêmes les stratégies des pouvoirs dominants, est aujourd’hui un pays humainement et politiquement en ruine, dans lequel une tyrannie sans scrupules et prête à tout s’est alliée à une masse en proie à une terreur pseudoreligieuse, prête à sacrifier non seulement ce qui s’appelait en un temps les libertés constitutionnelles, mais même toute chaleur dans les relations humaines.

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Deux noms

Un texte de Giorgio Agamben
Deux noms à retenir : Alessandro La Fortezza, Andrea Camperio Ciani. Ces deux enseignants sont prêts à démissionner de leurs charges enseignement, car ils rejettent le green pass comme instrument de discrimination sociale. Voici quelques mots qu’ils ont écrits, le premier dans une lettre ouverte à ses élèves, le second dans sa lettre de démission au recteur de l’université où il enseigne.

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Hommes et lemmings 

Un texte de Giorgio Agamben
Les lemmings sont de petits rongeurs, d’environ 15 centimètres de long, qui vivent dans les toundras de l’Europe et de l’Asie septentrionale. Cette espèce a la particularité d’entreprendre subitement sans aucune motivation apparente des migrations collectives qui se terminent dans un suicide collectif dans les eaux de la mer. L’énigme que ce comportement a posée aux zoologistes est si singulière qu’après plusieurs tentatives de fournir des explications qui se sont avérées si insuffisantes, qu’ils ont préféré les oublier. Mais l’un des esprits les plus lucides du vingtième siècle, Primo Levi a remis en question le phénomène et en a fourni une interprétation convaincante.

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Lettre d’un anti-vaxx

Un texte d’un anti-vaxx
Comme on le sait si bien le fondement de l’État est de désigner des coupables. Nous autres non-vaccinés, nous sommes donc les coupables de cette funeste farce. Nous sommes les coupables de cette pandémie et de ses variants. Nous sommes coupables des causes de cette pandémie, coupable de l’élevage intensif, coupable de l’agriculture industrielle et de ses pesticides, coupables de la déforestation, coupables du réchauffement climatique, coupables de l’exploitation des énergies fossiles, coupables de tous les maux de ce vieux monde. Coupables d’emmerder le gouvernement

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Biocratie et biopolitique

Face une situation exceptionnelle devenue la norme, l’événement covid a permis une nouvelle étendue de la gouvernementalité. Les critiques en tout genre ont tenté d’analyser la situation en cours avec de vieilles recettes déjà périmées avec l’idée d’une biopolitique positive, de laisser l’État agir pour notre bien, de croire en l’humanisme des laboratoires pharmaceutiques pour gérer la situation. Certains préfèrent parier sur l’humanitaire là où l’État manque alors qu’il n’y avait que l’autodéfense sanitaire pour palier se manque.

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